05
Mai
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
Le son d’un crayon qui frappe le parquet, le bourdonnement des fluorescents, un oiseau qui vole à l’extérieur de la fenêtre… ces sons et ces événements, la grande majorité d’entre nous les prenons pour acquis et nous pouvons les ignorer avec facilité, mais pour un enfant souffrant de TDA (trouble déficitaire de l’attention) ou de TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité), ces sons et événements sont amplifiés et deviennent des distractions difficiles à ignorer.
Chaque jour, au Canada, les enfants souffrant de ces désordres doivent essayer de surmonter ces stimulus externes « typiques » afin de pouvoir se concentrer dans leur environnement académique; cependant, leur capacité réduite de garder leur focus et de porter attention ajoute à la difficulté qu’ils ont déjà à conquérir ces défis.
Il est courant de voir dans de nombreuses écoles canadiennes une longue file d’enfants à l’extérieur du bureau de l’infirmière, attendant de recevoir leur dose mi-journée de Ritalin, médicament le plus couramment prescrit dans les cas de TDA et de TDAH. L’effet peut prendre jusqu’à une heure avant de se manifester, mais ces minuscules comprimés sont devenus un outil essentiel quotidien dans la vie de milliers d’enfants.
Les symptômes
Le nombre d’enfants souffrant de ces désordres, que l’on estime à plus de 1,2 millions d’enfants, est à la hausse depuis les dix dernières années, les garçons étant plus affectés par ces désordres que les filles.
Les symptômes incluent un manque de concentration et de focus, irritabilité, impulsivité, perte de mémoire, et difficulté à s’organiser et à accomplir des tâches.
Les enfants manifestant ces symptômes ont plus de difficulté à se concentrer sur leur tâche à l’école et ont tendance à être affectés par des conséquences sociales négatives, les amenant à perdre confiance en soi.
Il y a plusieurs décennies, on disait de ces enfants qu’ils étaient incontrôlables, désobéissants ou qu’ils étaient tout simplement de mauvais enfants. Les recherches d’aujourd’hui ont révélé que ces désordres sont causés par un déséquilibre chimique dans le cerveau; par contre, les facteurs responsables de ce déséquilibre demeurent vagues.