03
Mar
L’histoire des gras
Alors que la tendance au cours des vingt dernières années était au régime « sans gras », nous réalisons pourquoi maintenant certains gras sont en fait essentiels à notre bien-être.
L’organisme a besoin d’acides gras essentiels tout comme il a besoin de vitamines et de minéraux essentiels pour l’aider à prévenir et à traiter de nombreux malaises.
Les acides gras essentiels (AGE) sont également nécessaires pour régulariser un grand nombre de processus cellulaires. Puisque l’organisme est incapable de produire des acides gras essentiels, ceux-ci doivent provenir de notre alimentation et de suppléments nutritionnels.
La science moderne a découvert que les AGE ont une influence considérable sur la santé du corps humain. Des recherches menées sur la supplémentation en acides gras essentiels ont démontrée des résultats prometteurs dans bon nombre de cas, dont la santé cardiovasculaire, le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, les problèmes cutanés, la fonction cérébrale, la croissance infantile, la fonction immunitaire et la prévention du cancer.
Les acides gras Omega-3
Les huiles de poisson et de poisson gras d’eaux froides contiennent les acides gras Oméga-3, eicosapentaénoïque (AEP) et docosahexaénoïque (ADH). Les bienfaits des acides gras Oméga-3 pour les maladies cardiovasculaires ont fait l’objet de nombreuses études et sont bien documentés.
En effet, les vertus des huiles de poisson ont fait surface lorsque les chercheurs ont constaté que les risques de crises cardiaques et le taux de décès suite à une maladie cardiovasculaire étaient moins élevés chez les gens qui consommaient souvent du poisson que chez ceux qui en consommaient rarement.
Encore plus important, ces études ont démontré que la consommation de poisson offrait une protection puissante contre l’une des conséquences des maladies cardiovasculaires les plus redoutables et les plus imprévisibles : la « mort subite d’origine cardiaque » qui emporte sa victime en quelques minutes seulement.
L’un des points tournants de la liaison entre les Oméga-3 et la santé cardiovasculaire a vu le jour en 1999 lorsque le journal médical britannique Lancet a publié l’étude la plus étendue jusqu’à ce jour sur les huiles de poisson et les patients ayant subi une crise cardiaque 12.
L’essai comparatif avec placebo incluait plus de 11 000 patients cardiaques qui ont été suivi sur une période de trois à cinq ans. En effet, on a constaté une réduction de 45% des risques de mort subite d’origine cardiaque chez les patients prenant quotidiennement 850 mg d’un supplément d’huiles de poisson, ainsi qu’une réduction de 20% du taux de mortalité peu importe la cause.
L’huile de poisson
Une autre étude novatrice a été publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Il s’agissait d’étudier le régime alimentaire de 80 000 infirmières sur une période de 14 ans. On a constaté que le risque d’accident vasculaire cérébral causé par la formation de callots sanguins peut être réduit de 50% en consommant du poisson deux à quatre fois par semaine. Les auteurs croient que ces bienfaits ont été obtenus grâce à la teneur en Oméga-3 du poisson.
Les preuves des puissants effets protecteurs de l’huile de poisson sont tellement évidentes que la American Heart Association recommande fortement que chacun d’entre nous consomme au moins 2 portions de 3 onces de poissons gras par semaine.
En automne 2002, la American Heart Association conseillait aux gens souffrant d’une maladie cardiovasculaire de prendre au moins 1 gramme par jour des ingrédients actifs AEP et ADH trouvés dans les huiles de poisson. Ceci était l’une des rares fois qu’un organisme de santé renommé approuvait la prise d’un supplément alimentaire en guise de traitement ou de prévention de maladies.
Aussi, les acides gras Oméga-3 ont aussi fait l’objet d’études sur le développement du cerveau chez les enfants, de même que sur l’amélioration de la fonction mentale chez les adultes (par exemple, la réduction des niveaux de stress et la prévention et le traitement du trouble bipolaire ou psychose maniacodépressive, de l’Alzheimer et de la schizophrénie), sur les effets protecteurs pour combattre la rectocolite hémorragique et sur le contrôle du diabète de type 2.